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Work–home interference and its prospective relation to major depression and treatment with antidepressants.
(Interférences travail/domicile et relations possibles avec la dépression majeure et les traitements par antidépresseurs).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 1, janvier 2014, pp. 66-73, ill., bibliogr. (En anglais)
Peu d’études longitudinales ont examiné si les interférences travail/domicile (WHI), les conflits entre les exigences professionnelles et familiales, pouvaient prévoir l’apparition de troubles dépressifs. Le but de cette étude était d’examiner si les WHI étaient associées de façon prospective aux indicateurs de dépression majeure dans un échantillon représentatif de la population nationale suédoise. Des modèles de régression logistique multiple et de Cox ont été utilisés pour savoir si les WHI déclarées étaient liées à une probable dépression majeure (notée comme élevée sur une échelle courte basée sur la Symptom Check-list de Hopkins) et/ou à tout traitement antidépresseur à base de médicaments prescrits pendant les deux ans de suivi. L’échantillon analysé comprenait 1 576 hommes et 1 678 femmes, faisant partie des participants en activité à l’enquête suédoise SLOSH (Swedish Longitudinal Occupational Survey of Health), ne présentant pas de dépression majeure et ne prenant pas de médicaments antidépresseurs à la base. Au total, 7 % des sujets avaient vécu des WHI importantes (très souvent/tout le temps) et 32 % des WHI modérées (de temps en temps). Globalement, les analyses indiquaient des associations prospectives entre les WHI particulièrement importantes et la dépression majeure et/ou un traitement antidépresseur, même en tenant compte des caractéristiques du travail (exigences, autonomie, soutien, heures supplémentaires). Cependant, les estimations de dépression majeure différaient en fonction du sexe. Des analyses séparées montraient que seules les femmes avec des WHI importantes avaient significativement plus de risques de dépression majeure. Des analyses plus poussées montraient un taux élevé de prise de traitement antidépresseur chez les hommes en particulier, en partie expliqué par les caractéristiques du travail, et que la dépression majeure était liées à des WHI ultérieures importantes. En conclusion, à partir d’un suivi de deux ans, cette étude a montré que des WHI importantes pouvaient prévoir de façon prospective une dépression majeure et/ou la prise d’un traitement antidépresseur, alors que les effets semblaient différer dans une certaine mesure en fonction du sexe.