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Work-relatedness of low back pain in nursing personnel : a systematic review.
(Liens entre travail et lombalgie chez le personnel infirmier : revue systématique).
Article
Publié dans : International Journal of Occupational and Environmental Health, Etats-Unis, vol. 19, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 223-244, ill., bibliogr. (En anglais)
Bien que la lombalgie non spécifique soit connue pour être multifactorielle, les études du monde entier indiquent une prévalence plus élevée chez les infirmiers. Cette revue systématique a été menée pour déterminer si cette association bien documentée constituait une relation causale, et s'il existait un seuil d’exposition associé à ce risque élevé. Les études adéquates, publiées en anglais de 1980 à 2012, ont été identifiées grâce à des recherches sur des bases de données ; des critères d'inclusion/exclusion prédéfinis ont été appliqués. Les évaluations ergonomiques des tâches exécutées par les infirmiers ont été inclues ainsi que des études épidémiologiques. Les critères de Bradford Hill pour le lien de causalité ont été utilisés comme cadre pour l’examen des résultats. Sur 987 études identifiées, 89 études (21 longitudinales, 36 analytiques transversales, 23 études biomécaniques/ergonomiques et 9 revues) répondaient aux critères d’inclusion. Des études globales ont montré que les activités de soins étaient associées à des problèmes du dos indépendamment des techniques de soins, des caractéristiques personnelles et des facteurs non liés au travail. La manipulation des patients semblait comporter le plus de risques, mais d'autres tâches de soins étaient également associées à un risque élevé. Les associations étaient fortes, cohérentes, plausibles et analogues à d'autres résultats, avec des estimations de risque allant de 1,2 à 5,5 selon les définitions. Un seuil d'activités de soins infirmiers en dessous duquel le risque de maux de dos est faible n'a pas été établi. Nonobstant la nature bio-psycho-sociale de la lombalgie non spécifique et la complexité du problème, les preuves d'un lien de causalité entre les activités de soins infirmiers et les problèmes de dos sont suffisantes pour justifier la mise en oeuvre de nouvelles politiques.