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Tuberculosis in healthcare workers : a narrative review from a German perspective.
(Tuberculose parmi les personnels de soins de santé : revue descriptive en Allemagne).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 9, n° 9, 2014, 12 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Malgré le déclin de la tuberculose (TB) dans la population générale, les personnels soignants (HCW) sont toujours exposés à cette infection. Le but de cette revue narrative était de décrire le risque de TB chez les soignants et les mesures de prévention, dans le cadre de l’épidémiologie et de la réglementation en matière de santé et sécurité au travail (OSH) en Allemagne. Les résultats ont montré un risque accru d’infection pas seulement en pneumologie et dans les laboratoires en contact régulier avec des patients tuberculeux ou du matériel contaminé. Les études épidémiologiques ont également relevé un risque d’infection en excès dans les activités qui impliquent des rapports étroits avec le système respiratoire des patients (bronchoscopie, intubation) ou avec des patients nécessitant des soins gériatriques. Dans les procédures de déclaration de la tuberculose en maladie professionnelle, l’importance de la preuve peut être facilitée pour des sujets assurés qui travaillent dans ces secteurs. Renoncer à la preuve liée au cas index comme source de l’infection a permis de doubler le nombre de cas de tuberculose reconnus en maladie professionnelle et a réduit de moitié la durée des procédures de déclaration en Allemagne. Depuis plusieurs années, il est possible d’utiliser les nouveaux tests de libération d'interféron-gamma (IGRA) pour diagnostiquer une infection tuberculeuse latente (LTBI) avec de meilleurs résultats que ceux obtenus avec le test classique à la tuberculine (TST). Cependant, la variabilité du IGRA autour du seuil pose des problèmes, en particulier dans les tests en série chez les soignants. Autour de 10 % des cas, la prévalence de LTBI chez les soignants allemands est plus faible que prévue. Il peut être utile de traiter une LTBI récente chez un jeune soignant afin d’en prévenir l’évolution en tuberculose active. Si la LTBI est d’origine professionnelle, les assurances peuvent couvrir les frais d’un traitement préventif. Cependant, on connaît encore mal l’évolution de la maladie chez des soignants IGRA positifs. En conclusion, le dépistage de la TB chez les soignants reste à l’ordre du jour même dans des pays à faible incidence et hauts revenus, la TB chez les soignants étant souvent due à leurs expositions professionnelles. Les IGRA facilitent ce dépistage, avec les réserves dues à la variabilité de ses résultats dans les tests en série chez les soignants qui nécessite d’autres recherches.