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Job strain and shift work influences on biomarkers and subclinical heart disease indicators : a pilot study.
(Stress au travail et influences du travail posté sur les biomarqueurs et les indicateurs subcliniques des maladies cardiaques : une étude pilote).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 9, n° 8, août 2012, pp. 467-477, ill., bibliogr. (En anglais)
Cette étude pilote est l'une des premières à étudier l'impact du stress au travail et du travail posté sur le système nerveux autonome et sur l’axe hypothalamo-pituito-surrénalien (HPS) en utilisant deux biomarqueurs salivaires du stress et deux indicateurs subcliniques de maladies cardiaques. Elle a également testé la faisabilité d'un protocole rigoureux d'échantillonnage biologique dans un milieu de travail stressant. Les auxiliaires médicaux (n = 21) ont prélevé eux-mêmes cinq échantillons de salive pendant un jour de repos et pendant deux jours ouvrables. Les échantillons ont été analysés pour détecter les diminutions diurnes et la production quotidienne d'alpha-amylase et de cortisol. La variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) a été enregistrée pendant plus de 2 jours de travail. Le fonctionnement endothélial a été mesuré au bout des doigts par une tonométrie périphérique artérielle. Le stress au travail a été évalué avec une enquête paramédicale spécifique. Les effets du stress au travail et le travail posté ont été examinés en comparant les types d'auxiliaires médicaux (répartiteurs vs ambulanciers) et les types de décalage (jour vs rotation jour/nuit). Plus de 90 % des échantillons rentraient dans les plages normales attendues. Les échantillons des journées de travail étaient très différents des échantillons de la journée de repos. Les répartiteurs ont signalé un stress au travail plus élevé que les ambulanciers. Ils ont une production quotidienne des alpha-amylases faible et une fonction endothéliale réduite mais une production de cortisol quotidienne élevée. En comparaison avec les travailleurs de jour, les travailleurs postés ont rapporté un stress plus élevé, une diminution d'alpha-amylase et de cortisol diurnes plus faible, une production quotidienne d'alpha-amylase et de cortisol plus importante, une HRV et un fonctionnement endothélial plus réduits. En dépit des différences non significatives statistiquement entre les deux groupes de comparaison, la cohérence générale et les tendances subjectives et objectives mesurées indiquent que l'exposition au stress du travail peut conduire à une dérégulation de l'activité neuro-endocrinienne et, à plus long terme, à des signes précoces de maladie cardiaque. Les résultats suggèrent qu'une étude plus approfondie s'impose pour cette population de travailleurs. Les calculs de puissance basés sur l'effet des tailles dans les comparaisons concernant le travail posté suggèrent qu'une étude sur une population n = 250 peut entraîner des différences significatives à p = 0,05. Conformément au protocole utilisé pour les auxiliaires médicaux, l'étude à venir doit être faite au sein d'une population plus large.