Caractérisation de l’aérosol fongique émis lors de l’activité des salariés dans une entreprise d’affinage de fromages.


Communication présentée à : CFA 2013, 28e Congrès français sur les aérosols. Paris, 23-24 janvier 2013.


Acte congres

SIMON X. | DUQUENNE P. | COULAIS C. | GREFF G. | KOEHLER V.

Edition : INRS, Centre de Lorraine (rue du Morvan, CS 60027, 54519 Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex), 2013, non paginé (6 p.), ill., bibliogr.


En France, les entreprises et salariés du secteur de la fabrication de fromage sont nombreux. Les salariés des caves d’affinage, notamment les laveurs de fromages, sont susceptibles d’inhaler des moisissures responsables de pathologies allergiques et toxiniques. Le risque biologique afférant à l’exposition aux bioaérosols dans ces atmosphères de travail reste mal connu et largement sous-documenté. Par ailleurs, il n’existe pratiquement aucune donnée publiée concernant les caractéristiques des aérosols fongiques émis lors des activités d’affinage de fromages. L’objectif de l’étude était de mesurer les principaux paramètres descriptifs de l’aérosol de moisissures (concentrations, identification des espèces, distributions en tailles des particules) émis dans une cave d’affinage de fromages à pâte pressée non cuite. Des prélèvements d’air ont été effectués par filtration pendant des durées de 4 à 7 heures, à poste fixe ou en individuel, sur trois jours consécutifs. Les résultats montrent que les activités les plus exposantes sont le frottement, le lavage et l’emballage des fromages. Mucor fuscus et Penicillium camenberti, espèces potentiellement allergènes, constituent les moisissures majoritaires dans les échantillons. Les concentrations mesurées peuvent présenter un risque immuno-allergique pour les salariés si aucun moyen de prévention efficace n’est mis en place. Les fortes humidités relatives qui règnent dans les caves d’affinage de fromages, ainsi que les concentrations en nombre élevées, rendent délicates l’utilisation de compteurs optiques de particules. Les impacteurs en cascade constituent alors une alternative intéressante pour la détermination des distributions granulométriques de l’aérosol.

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