0 avis
Circadian gene expression in peripheral blood leukocytes of rotating night shift nurses.
(Expression des gènes circadiens dans les leucocytes du sang périphérique chez des infirmières travaillant par poste de nuit alternant).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 2, mars 2013, pp. 187-194, ill., bibliogr. (En anglais)
L’hypothèse a été émise selon laquelle le mécanisme sous-jacent à l'élévation du risque de cancer du sein chez les femmes travaillant de nuit sur le long terme implique une altération de l’expression des gènes circadiens due à une exposition à la lumière au cours des postes de nuit et/ou selon des horaires irréguliers. Le but de cette étude était de déterminer les effets d’un travail de nuit par postes en rotation sur l’expression d’un certain nombre de gènes circadiens essentiels. Il s’agissait d’une étude transversale menée chez 184 infirmières et sages-femmes appariées, qui travaillaient habituellement soit en postes de jour soit de nuit alternants. Les niveaux de transcription des gènes BMAL1, CLOCK, CRY1, CRY2, PER1, PER2, et PER2 ont été déterminés par PCR (réaction de polymérisation en chaine) quantitative en temps réel. Les résultats ont montré qu’après avoir tenu compte des horaires de recueil des échantillons sanguins, il n’y avait aucune modification statistiquement significative des gènes circadiens étudiés chez les infirmières et sages-femmes en postes de nuit par rapport à celles qui travaillaient de jour. L’expression la plus élevée de l’ARN messager du PER1 a été observée chez les femmes qui avaient travaillé plus de 15 ans en postes de nuit alternants. L’expression du gène PER1 était associée à la durée sur toute la vie du travail de nuit alternant chez des femmes habituellement en postes de nuit (P = 0,04). Les niveaux de transcription des gènes PER1 et PER3 dans les leucocytes étaient significativement diminués au cours des dernières heures versus les premières heures de la matinée entre 6 et 10 heures. En conclusion, ces résultats suggèrent que le travail posté de nuit par rotation n’affecte pas l’expression des gènes circadiens dans les leucocytes circulants chez l’homme. Dans les analyses des horloges circadiennes périphériques dans les études chez l’homme, les horaires de recueil des échantillons sanguins devraient être précisément indiqués.