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The healthy worker effect in cancer incidence studies.
(Effet du travailleur en bonne santé dans les études d’incidence des cancers).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 177, n° 11, 1er juin 2013, pp. 1218-1224, ill., bibliogr. (En anglais)
L’utilisation d’une population générale comme référence dans les études épidémiologiques pourrait entraîner une importante sous-estimation du risque de cancer dans les populations actives à cause de l’effet du travailleur en bonne santé. A l’aide des taux d’incidence, cette étude a examiné la façon dont cette sous-estimation variait selon les types de cancer en comparant une large cohorte de travailleurs norvégiens choisis au hasard, embauchés entre 1981 et 2003 (n = 366 114), avec la population générale norvégienne. La cohorte a été reliée au registre des cancers de Norvège, incluant tous les nouveaux cas de cancers (n = 11 271) signalés jusqu’en 2003. Les résultats ont montré une forte probabilité de l’effet du travailleur en bonne santé dans l’incidence globale des cancers chez les hommes (rapport d’incidence standardisé SIR = 0,91, avec intervalle de confiance IC à 95 % de 0,89 à 0,93), mais pas chez les femmes (SIR = 0,99 ; IC 95 % de 0,95 à 1,03). Une incidence statistiquement et significativement plus faible a été trouvée parmi les hommes pour les cancers de la région tête et cou (SIR = 0,78), du poumon (SIR = 0,81), de la prostate (SIR = 0,93), du rein (SIR = 0,83) et de la vessie (SIR = 0,77) et pour la leucémie (SIR = 0,80), alors qu’une incidence en excès était trouvée pour le cancer de l’ovaire chez les femmes (SIR = 1,32). En fonction du type de cancer étudié, une possibilité importante existe, à la fois de sous-estimation et de surestimation du risque de cancer, quand la population générale est utilisée comme référence dans les études portant sur des populations de travailleurs.