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Characteristics of the Million Women Study participants who have and have not worked at night.
(Caractéristiques des participantes à la Million Women Study qui ont ou n’ont pas travaillé de nuit).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 38, n° 6, novembre 2012, pp. 590-599, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de comparer les caractéristiques des femmes qui ont ou n’ont pas travaillé de nuit en termes de facteurs de risque de maladie courante, d’indicateurs de santé générale, d’activités sociales, d’emploi, et d’habitudes de sommeil. L’étude « Million Women Study » est une large étude de cohorte prospective sur la santé des femmes au Royaume-Uni, comprenant 1,3 millions de femmes recrutées en 1996-2001, âgées de 50 à 64 ans, à travers 66 centres de dépistage du cancer du sein du NHS (National Health Service). Les données provenant d’un échantillon aléatoire de 41 652 participantes qui, en 2009-2010, ont déclaré leurs antécédents de travail de nuit, ont été analysées. Parmi les participantes, 1 femme sur 8 (13 %) a déclaré avoir travaillé la nuit et 1 sur 50 (2 %) avoir travaillé la nuit pendant 20 ans et plus. Des 33 facteurs sociodémographiques, comportementaux, liés à la reproduction, et hormonaux examinés, 20 montraient des différences significatives entre « avoir déjà » et « n’avoir jamais » travaillé de nuit (p<0,0001) ; 12 montraient des tendances significatives selon la durée du travail de nuit (p<0,01). En particulier, par rapport aux femmes n’ayant jamais travaillé la nuit, les femmes ayant effectué un travail de nuit avaient plus tendance à avoir un statut socio-économique faible, avoir reçu un traitement hormonal substitutif au moment de la ménopause, être fumeuses, et être obèses. Par rapport aux femmes n’ayant jamais travaillé de nuit, les femmes ayant travaillé de nuit 20 ans et plus avaient plus tendance à avoir un statut socio-économique faible, être nullipares, être fumeuses, et être obèses. Les anciennes travailleuses de nuit avaient plus tendance que celles qui n’avaient jamais travaillé la nuit à signaler différents troubles du sommeil, en particulier une mauvaise qualité de sommeil et consommer des médicaments pour dormir. En conclusion, les femmes qui signalaient avoir travaillé la nuit étaient nettement différentes de celles qui déclaraient n’avoir jamais travaillé de nuit, et parmi ces différences beaucoup augmentaient les risques de cancers, de pathologies vasculaires, et autres problèmes de santé chez les travailleuses de nuit.