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Shift work and chronic disease : the epidemiological evidence.
(Travail posté et maladie chronique : la preuve épidémiologique).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 61, n° 2, mars 2011, pp. 78-89, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail posté, incluant le travail de nuit, a été supposé augmenter le risque de maladies chroniques, en particulier de cancers, pathologies cardiovasculaires (CVD), syndrome métabolique, et diabète. Des revues récentes de preuves concernant ces hypothèses ont ciblé des maladies spécifiques ou des mécanismes potentiels, mais aucune analyse synthétique des données actuelles sur travail posté et maladie chronique n'a été publiée. Les revues systématiques et critiques et les études originales récentes indexées dans PubMed avant le 31 décembre 2009 ont été récupérées, complétées par une recherche manuelle dans les bibliographies. Les principales conclusions des revues et les résultats des études récentes sont présentés dans le texte et sous forme de tableaux. Les résultats publiés apportent des preuves indicatives mais non concluantes d'une association néfaste entre travail de nuit et cancer du sein, mais limitées et contradictoires pour les autres localisations de cancers et tous les cancers combinés. Les résultats sur le travail posté, lié aux risques de CVD, syndrome métabolique, et diabète sont également indicatifs mais non concluants de l'existence de relations nuisibles. En conclusion, l'hétérogénéité des expositions et problèmes étudiés et l'accent mis sur des résultats positifs mais non significatifs rendent difficile l'élaboration de conclusions. Les résultats des données rapportées dans ce travail et de futures études épidémiologiques devraient à terme permettre de documenter les lignes directrices pour l'emploi et les actions en santé publique destinées à diminuer les risques parmi les travailleurs postés.