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Evaluation du risque génotoxique dans un laboratoire d’anatomopathologie par le test des micronoyaux.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 72, n° 4, septembre 2011, pp. 370-375, ill., bibliogr.
L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque génotoxique lié à l’exposition professionnelle au formaldéhyde par le test des micronoyaux afin de proposer une stratégie de prévention adéquate. Il s’agit d’une étude analytique, portant sur 31 personnes travaillant dans le laboratoire d’anatomopathologie du CHU Farhat Hached de Sousse (Tunisie) exposées au formaldéhyde, comparées à 31 témoins non-exposés qui ont été appariés selon le sexe, l’âge, et le tabagisme. L’évaluation du risque génotoxique a été réalisée par le test des micronoyaux. La détermination de la concentration atmosphérique en formaldéhyde a été faite à l’aide d’un badge de prélèvement passif. L’âge moyen des exposés était de 42,16 ans. L’ancienneté moyenne de l’exposition au formaldéhyde était de 15 ans. Les trois dosages atmosphériques du formaldéhyde dans la salle de macroscopie ont révélé respectivement des concentrations de 0,16, 1,80 et 3,43 ppm. Le taux des lymphocytes binucléés micronucléés était significativement plus élevé dans la population des exposés par rapport aux témoins (49,25±18,67 ‰ vs 7,08±4,62 ‰, p =0,03). L’application des tests de génotoxicité a permis de détecter chez ces employés la présence des effets mutagènes d’un environnement professionnel potentiellement cancérogène. Ces constatations incitent les auteurs à appuyer la demande de la mise en place des moyens de prévention.