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Dermal and inhalation exposure to methylene bisphenyl isocyanate (MDI) in iron foundry workers.
(Exposition cutanée et par inhalation à l’isocyanate de diphénylméthane (MDI) chez des travailleurs de fonderies).
Article
Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 54, n° 1, janvier 2010, pp. 31-40, ill., bibliogr. (En anglais)
Les diisocyanates forment un groupe d'agents chimiquement réactifs, utilisés dans la production de revêtements, d’adhésifs, de mousses de polyuréthane et de pièces pour l'industrie automobile, ainsi que comme agents de durcissement pour des noyaux dans l'industrie de la fonderie. L'exposition cutanée et par inhalation au diisocyanate de diphénylméthane (MDI) est associée à une sensibilisation des voies respiratoires et à l'asthme professionnel. Cependant, peu de recherches ont été effectuées sur l'évaluation quantitative de l'exposition cutanée et par inhalation au MDI chez les travailleurs exposés professionnellement. L'objectif de cette recherche était de quantifier les taux d'exposition cutanée et par inhalation chez les travailleurs des fonderies. Les travailleurs surveillés étaient impliqués dans le moulage mécanisé et à la production mécanisée de noyaux, à savoir : 12 producteurs de noyaux, 2 préparateurs de sable pour les noyaux et 5 installateurs de noyaux. Les niveaux de MDI dans les zones respiratoires individuelles ont été mesurés en utilisant un échantillonnage par filtre imprégné. L'exposition cutanée au MDI a été mesurée en utilisant une technique de rubans de bandes adhésives. 3 ou 5 échantillons consécutifs de bandes ont été prélevés dans cinq zones de la peau exposées (index droit et gauche, poignets gauche et droit et front). La concentration moyenne d'air individuel était de 0,55 microg/m3, soit 50 fois plus faible que la limite d'exposition professionnelle suédoise qui est de 30 microg/m3. Les producteurs de noyaux subissaient une exposition moyenne de 0,77 microg/m3, ce qui n'est pas significativement différent de celle des installateurs et des préparateurs (0,16 microg/m3 ; P = 0,059). Trois travailleurs effectuant du noyautage présentaient une exposition par inhalation 10 fois plus élevée que les 9 autres travailleurs. L’exposition cutanée moyenne sur différents zones de la peau d’un travailleur effectuant du noyautage variait de 0,13 à 0,34 microg, alors que pour les deux autres groupes de travailleurs l'exposition variait de 0,006 à 0,062 microg. Aucune différence significative n'a été observée dans les niveaux de MDI entre les zones de peau lors d’une comparaison par paire, sauf pour l'index gauche par rapport aux poignets gauche et droit (P <0,05). De plus, des taux quantifiables mais décroissants de MDI ont été observés lors des mesures consécutives par ruban adhésif, indiquant la pénétration de MDI par la peau. Cette étude montre que l'exposition au MDI peut être quantifiée sur la peau des travailleurs, même si les niveaux dans l'air sont proches du non-quantifiable. Ainsi, le potentiel du dépôt de MDI sur la peau et de sa pénétration dans la peau a été démontré. Par conséquent, l'exposition cutanée au MDI et l’exposition par inhalation de MDI devraient être mesurées sur les lieux de travail où le MDI est présent afin de faire la lumière sur leur rôle dans le développement de l'asthme professionnel aux isocyanates.
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