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Présence et évolution des facteurs de maintien du trouble de l’anxiété généralisée chez des travailleurs en réadaptation pour une douleur persistante d’origine musculo-squelettique.
Etude et rapport | R-699
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2011, 42 p., ill., bibliogr.
La prévalence du trouble d’anxiété généralisée (TAG) est plus élevée chez les personnes ayant une lombalgie, comparativement à la population en générale. En présence d’un TAG, l’intolérance à l’incertitude sera élevée et des stratégies inefficaces entraîneront le maintien de l’anxiété. À long terme, une réduction de l’efficacité personnelle à résoudre des problèmes et l’apparition de symptômes dépressifs pourraient nuire au retour au travail. L’objectif de cette étude exploratoire était de mieux comprendre la nature des manifestations anxieuses de travailleurs ayant un trouble musculo-squelettique (TMS) persistant. Les facteurs composant le modèle du TAG, c'est-à-dire les facteurs biopsychosociaux reconnus dans le domaine des TMS et les facteurs médico-administratifs ont été évalués à l’aide de questionnaires sur un échantillon de 39 travailleurs, au début de la prise en charge, lors des premières heures de retour au travail, à 50 % de leur temps complet, et à la fin de la prise en charge. Les résultats ont montré que 50 % des participants présentaient les symptômes d’un TAG. L’intolérance à l’incertitude, les inquiétudes, l’attitude négative à l’égard des problèmes, les croyances relatives à l’utilité de s’inquiéter, l’évitement cognitif et la dépression diminuaient significativement durant le programme de réadaptation. A la fin de la réadaptation, seulement 21 % des participants présentaient encore les critères diagnostics du TAG. Les facteurs biopsychosociaux déjà reconnus dans le domaine des TMS ne semblaient pas être significativement associés aux facteurs composant le modèle du TAG. La perception de bénéficier d’un environnement de travail sécuritaire diminuait le risque de présenter des symptômes du TAG. Une plus grande perception de bénéficier des pratiques ergonomiques, de l’utilité de s’inquiéter, une bonne gestion de l’invalidité, une plus faible présence de kinésiophobie et de dramatisation de la douleur étaient associés à une plus grande probabilité de retourner au travail. En conclusion, cette étude a permis de mieux comprendre l’ampleur des difficultés éprouvées par les travailleurs ayant une incapacité au travail.
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