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Work-related lesions of the supraspinatus tendon : a case-control study.
(Lésions du tendon sus-épineux liées au travail : étude cas-témoins).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 84, n° 4, avril 2011, pp. 425-433, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était d’examiner la relation dose-réponse entre, d’une part, la durée cumulée d’un travail avec les bras surélevés (bras au-dessus des épaules), d’un travail de manutention d’objets ou d’un travail avec des machines vibrantes et, d’autre part, des ruptures du tendon sus-épineux. Une étude cas-témoins basée sur la population a été menée chez 483 salariés hommes âgés de 25 à 65 ans venus dans un centre de radiologie suite à une déchirure partielle ou totale du tendon sus-épineux associée à une douleur de l’épaule. La déchirure était confirmée par radiographie. Le groupe témoin comprenait 300 hommes. Des interviews ont été réalisées. L’exposition cumulée au port de charges lourdes et à une posture de travail contraignante tout au long de la vie professionnelle a été calculée. Les résultats indiquaient une relation dose-réponse entre la durée cumulée du travail avec les bras surélevés et des ruptures symptomatiques du tendon sus-épineux. Pour une durée cumulée de 3 195 heures de travail avec les bras surélevés, le risque de rupture du tendon sus-épineux s’élevait à 2,0, après ajustement de plusieurs facteurs (âge, région géographique, port et lever de charges lourdes, vibrations transmises aux mains, utilisation d’appareils de gymnastique ou pratique de sports tels que la lutte et le lancer de poids, de javelot et de marteau). Pour une durée cumulée du port et du lever de charges lourdes, une relation dose-réponse positive avec la maladie (indépendant du travail avec les bras surélevés et des vibrations transmises aux bras) a été trouvée, avec un odd-ratio ajusté de 1,8 pour les personnes ayant la plus forte exposition (> 77 heures). Les auteurs ont trouvé un risque élevé pour les sujets exposés à des vibrations transmises aux bras, avec un odd-ratio de 3,2 pour les personnes ayant la plus forte exposition (au moins 16 ans à ce poste avec exposition), mais une association claire dose-réponse n’a pas été trouvée. En conclusion, ces résultats indiquent que les effets cumulés à long terme d’un travail avec des bras surélevés et le port ou le lever de charges lourdes pouvaient avoir un rôle étiologique sur les ruptures du tendon de l’épaule.