Employee control over working times and risk of cause-specific disability pension : the Finnish public sector study.


(Contrôle du temps de travail par l'employé et risque de pension d'invalidité pour cause spécifique : étude du secteur public finlandais).


Article

VAHTERA J. | LAINE S. | VIRTANEN M. | OKSANEN T. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 67, n° 7, juillet 2010, pp. 479-485, ill., bibliogr. (En anglais)

L’objectif de cette étude était d’examiner l'association entre le contrôle du temps de travail par l’employé et les idemnités d’incapacité. Des études précédentes ont montré qu'un bon contrôle de leur temps de travail par les employés est associé à une meilleure évaluation de la santé, moins de détresse psychologique, et des taux plus faibles d'absentéisme médical. Les indemnités versées pour incapacité de travail représentent un poids économique substantiel et sont habituellement le résultat d'une souffrance significative des sujets. Deux scores de contrôle du temps de travail (auto-évaluation et dossiers administratifs des employeurs) ont été obtenus à partir d’une étude de cohorte prospective de 30 700 employés du secteur public (78 % de femmes) âgés de 18 à 64 ans. Des informations sur les pensions d'invalidité au cours du suivi ont été recueillies à partir des registres nationaux. Au cours d’une période de 4,4 ans, 1 178 pensions d’invalidité ont été accordées. Les causes les plus fréquentes d'une pension d'invalidité étaient les troubles musculo-squelettiques (43 % de toutes les pensions), les troubles mentaux (25 %), les tumeurs (8 %), et les maladies du système circulatoire (6 %) et du système nerveux (6 %). Une augmentation de 1 unité dans l'auto-évaluation et l’évaluation administrative du niveau de contrôle du temps de travail était associée à une baisse de 41-48 % du risque d’incapacité pour troubles musculo-squelettiques chez les hommes et une baisse de 33-35 % chez les femmes. Cette association était robuste après l'ajustement pour 17 covariables de base (chez les hommes et femmes confondus, le risque ajusté était de 0,76, IC à 95 % : 0,67 à 0,87 et 0,64, IC à 95 % : 0,51 à 0,79 pour 1 unité d’augmentation de l'auto-évaluation et de l’évaluation administrative du contrôle temps de travail, respectivement). L’auto-évaluation du contrôle du temps de travail était également associée un risque de retraite pour incapacité en raison de troubles mentaux chez les femmes. Les pensions d'invalidité des autres catégories de maladies n’étaient pas liées à un contrôle du temps de travail. En conclusion, dans cette cohorte de salariés du secteur public, une forte autonomie sur les heures de travail était associée à un risque réduit de retraite anticipée provoquée par les troubles musculo-squelettiques.

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