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Facteurs prévisionnels du développement de l'état de stress post-traumatique à la suite d'un événement traumatique chez les policiers. Volet rétrospectif.
Etude et rapport | R-633
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2010, 109 p., ill., bibliogr.
Etant fréquemment exposés à des évènements traumatisants, certains policiers sont sujets à développer un état de stress post-traumatique (ESPT). L'objectif de cette étude était d'évaluer les facteurs de risque ainsi que les facteurs de protection qui facilitent l'adaptation de ces travailleurs à la suite de leur implication dans de tels événements. Les résultats ont montré que 7,6 % des policiers ont souffert d’un événement traumatisant, alors que 6,8 % ont éprouvé un ESPT. Le développement de l’ESPT était associé aux facteurs pré-traumatiques (personnalité résistante au stress), péri-traumatiques (perception du soutien social des collègues pendant l’événement, dissociation, réactions émotionnelles et physiques) et post-traumatiques (perception du soutien social des collègues après l’événement). Les facteurs de risque et de protection au niveau péri-traumatique (dissociation et soutien social pendant l’événement) étaient les prédicteurs les plus importants. Les policiers avaient recours à divers moyens et stratégies d’adaptation pour faire face à un événement critique au travail. Discuter avec les collègues, obtenir leur soutien et avoir des loisirs étaient des aspects qui les aidaient particulièrement après un événement traumatisant. Cette étude permet de formuler des recommandations grâce auxquelles le milieu concerné pourra élaborer des stratégies de prévention, d'évaluation et d'intervention pour diminuer les effets négatifs des facteurs de risque et pour favoriser le développement de mécanismes de protection chez les policiers. Ces recommandations pourront ensuite avoir des retombées dans d'autres milieux où les travailleurs, notamment les soldats, les pompiers, les secouristes et les ambulanciers, sont également susceptibles d'être exposés à des événements traumatiques récurrents.
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