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The effects of trivialization of workplace violence on its victims : profession and sex differences in a cross-sectional study among healthcare and law enforcement workers.
(Effets de la banalisation de la violence au travail sur les victimes : différences entre les professions et les genres dans une étude transversale parmi le personnel soignant et la police).
Article
Publié dans : Annals of Work Exposures and Health, Royaume-Uni, vol. 61, n° 3, avril 2017, pp. 369-382, ill., bibliogr. (En anglais)
Les salariés de la police et du secteur de la santé ont tendance à taire ou à considérer comme normales les brimades reçues dans le cadre de violences au travail. Les auteurs ont évalué l'effet de la banalisation de la violence au travail sur le stress post-traumatique de salariés victimes de violence au travail. Ils ont également étudié l'effet modérateur du genre et de l'identité professionnelle. 377 salariés (204 femmes et 173 hommes) issus de la police et du secteur des soins ont participé à cette étude. Les facteurs individuels (sexe, âge, profession, agressions antérieures, être le témoin d'agression, blessures, banalisation de la violence) et les facteurs de soutien perçus (de la part des collègues et de l'employeur) ont été utilisés comme variables prédictives des conséquences psychologiques (c'est-à-dire du stress post-traumatique) dans les modèles de régression linéaires hiérarchiques. L'analyse des données montre que pour aider les salariés à faire face à la violence au travail, il faut mettre en place des stratégies aux métiers et au genre. Dans le cas des personnels soignants masculins, la banalisation doit être reconnue comme une stratégie cognitive d'adaptation. Quel que soit le métier ou le sexe, les stratégies organisationnelles qui favorisent l'expression d'une plainte liée à la violence sont à renforcer.