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Effect of a participatory ergonomics intervention on psychosocial factors at work in a randomised controlled trial.
(Effet d'une intervention d'ergonomie participative sur les facteurs psychosociaux au travail dans un essai contrôlé randomisé).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 67, n° 3, mars 2010, pp. 170-177, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une intervention ergonomique participative sur les facteurs psychosociaux chez des cuisiniers. Un essai contrôlé randomisé auprès de 504 travailleurs de 119 cuisines en Finlande a été mené entre 2002 et 2005. Les cuisines ont été randomisées en un groupe d'intervention (n=59) et un groupe témoin (n=60). La durée de l'intervention, qui consistait à guider les travailleurs dans l'identification des tâches à fortes contraintes et la recherche de solutions pour restreindre les charges physiques et mentales, a été de 11 à 14 mois. Des informations sur le stress mental, la charge de travail, la satisfaction au travail, la latitude décisionnelle, les relations entre collègues et le soutien du supérieur ont été obtenues à l’aide de questionnaires, au début de l’étude, à la fin de l’intervention et 12 mois après l’intervention. Les odds-ratio (OR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été calculés pour ces différents paramètres. Les résultats ont montré qu’à la fin de l'intervention, le groupe d’intervention avait un risque plus élevé d’insatisfaction au travail (OR = 3,0, IC 95 % : 1,1 à 8,5), de stress mental (OR = 2,3, IC 95 % : 1,2 à 4,7) et de mauvaises relations entre collègues (OR = 2.3, IC 95 % / 1.0 à 5.2). Au bout de 12 mois, l’odds-ratio d'insatisfaction au travail était de 3,0 (IC 95 % / : 1,2 à 7,8). Ces effets négatifs étaient accentués lorsque des réformes organisationnelles, sans rapport avec l'intervention, étaient mises en place. Ces résultats peuvent expliquer en partie l’inefficacité de l’intervention dans la prévention des troubles musculo-squelettiques. En conclusion, les résultats ne soutiennent pas l'utilité de ce genre d'intervention dans l’amélioration des conditions psychosociales de travail.