0 avis
Evaluation des niveaux d'exposition et des effets sur la santé des travailleurs exposés aux poussières de bois dans la région de Sidi-Bel-Abbès en Algérie.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 70, n° 4, septembre 2009, pp. 405-411, ill., bibliogr.
L'objectif de cette enquête était d'évaluer les risques et les niveaux d'exposition aux poussières de bois inhalables chez les travailleurs du bois. Une enquête descriptive de type transversal a été menée sur une période de sept mois allant de novembre 2007 à mai 2008, auprès des 100 menuiseries recensées au niveau de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Seulement 87 entreprises ont répondu positivement à l'enquête, dont l'effectif total est de 620 menuisiers. La population étudiée est constituée de 400 artisans menuisiers, exclusivement de sexe masculin répondant au critère majeur d'inclusion, à savoir ayant plus de 70 % de leurs temps annuels de travail en atelier. Les menuisiers en pose seule ainsi que les apprentis ont été exclus de l'étude. Un questionnaire médical pour chaque salarié et un questionnaire technique au niveau de chaque entreprise ont été remplis par le même médecin du travail chargé de l'enquête ce qui a permis une meilleure connaissance des pratiques de ces salariés et d'établir un score d'exposition. La saisie et l'analyse des données ont été faites avec SPSS.11.5. Un risque collectif moyen a été évalué par le calcul des scores par entreprise. Les entreprises ont été classées en trois catégories de risque : fort-moyen-faible. L'âge moyen était de 39,11±1,19 ans, l'ancienneté moyenne au poste est de 17,75±0,98 ans. Les fumeurs représentaient 33,3 % de la population étudiée dont 38,34 % supérieurs à 10 PA et avec 55 % des menuisiers qui travaillaient le bois dur. Les aspirations sur machines fixes existaient seulement dans 28 % versus 3 % sur machines portatives et uniquement 27 % des travailleurs utilisaient des moyens de protection individuels. L'obstruction nasale restait le signe le plus rapporté à 59 %. Les scores laissent prévoir un empoussièrement excessif. Les signes irritatifs et allergiques sur le tractus des voies aériennes supérieures ont été observés. Les priorités doivent être axées sur la prévention et la sensibilisation des menuisiers.