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L'image animée comme artefact dans le cadre méthodologique d'une analyse clinique de l'activité.
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Publié dans : Activités, (e-revue), vol. 4, n° 2, 2007, pp. 3-15, ill., bibliogr.
Le recours à des représentations filmiques des situations de travail est devenu récurrent aujourd'hui en analyse de l'activité. Cela soulève une série de problèmes dont deux catégories au moins méritent d'être examinées avec soin. Il convient en premier lieu de s'interroger sur le statut du film en tant que représentation supposée immédiate des actes de travail à soumettre à l'étude. Les rôles respectifs des chercheurs / experts et des opérateurs dans le choix des séquences retenues, dans les actes éventuels de découpage et d'assemblage, les prérogatives du réalisateur, etc., offrent autant d'exemples de fausses évidences masquant en fait un ensemble d'arbitrages plus ou moins conscients. D'un autre côté, la diffusion croissante du cadre méthodologique de l'autoconfrontation croisée, emprunté aux diverses recherches se réclamant de la clinique de l'activité, ne laisse pas de susciter d'autres interrogations. Ces travaux, outre l'utilisation du film vidéo, cumulent d'autres difficultés potentielles, liées à l'organisation des situations d' "activité sur l'activité" par le milieu associé à la recherche et dans la recherche : les interactions chercheurs - opérateurs, la production discursive de ces mêmes opérateurs en référence à l'image de leur travail, sans oublier la nature et la vocation des objets médiatiques obtenus en fin de processus. Cette étude a pour but de dégager un certain nombre d'éléments permettant d'avancer la réflexion sur ces objets complexes, en se référant prioritairement à la théorie dialogique ébauchée par Bakhtine, par l'intermédiaire de quelques concepts majeurs. Cet article est disponible en format PDF sur le site www.activites.org.