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Etude de l'observance des règles de radioprotection en milieu hospitalier à Abidjan.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 66, n° 4, septembre 2005, pp. 369-374, ill., bibliogr.
Cette étude a été initiée pour évaluer le niveau d'application des textes régissant la radioprotection en Côte-d'Ivoire. L'étude transversale descriptive a été menée dans 6 formations sanitaires de la ville d'Abidjan utilisant des tubes à rayons X. Les règles administratives étaient peu suivies : 50 % des établissements n'étaient pas enregistrés au Service central de la protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) et 83,3 % ne disposaient pas de personne compétente en matière de radioprotection. Concernant les dispositions techniques, 29,6 % des locaux n'avaient pas de signalisation, 46,1 % des salles de radio avaient en moyenne 10 années de fonctionnement et 79,2 % avaient subi au moins 3 réparations par année. Les contrôles avant la mise en service et les contrôles de routine ont concerné respectivement 11,1 % et 29,1 % des intallations. La majorité des travailleurs (97,5 %) se protégeaient à l'aide d'un tablier plombé ; 59,8 % d'entre eux portaient un dosimètre. Les insuffisances dans l'application des principes de la radioprotection s'expliquent par les imprécisions et lacunes au niveau des textes de lois ivoiriens et par les difficultés matérielles et logistiques rencontrées par le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) dans ses missions de contrôle. La quasi-absence de contrôle n'incite guère les employeurs à procéder à des corrections techniques qui sont perçues comme des contraintes économiques supplémentaires. Les auteurs suggèrent une actualisation de la législation ivoirienne, surtout dans certaines de ses dispositions et son application effective par le SCPRI qui doit accroître sa capacité d'intervention.