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Sous-traitance à outrance, limites d’un modèle poussé à son paroxysme : quand la valse des prestataires désorganise et place dans une situation d’incompétence, l’entreprise utilisatrice et les entreprises extérieures.
Extrait de : Université de l’ergonomie. Comment contribuer à un autre monde ? 54e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). Tours, 25-27 septembre 2019.
Acte congres
Edition : Paris, Société d’ergonomie de langue française (SELF), 2019, 10 p., ill., bibliogr.
Cette communication s’appuie sur le retour d’expérience d’une expertise CHSCT menée en 2018 dans une plateforme pétrolière en France. Un projet de renouvellement des contrats de maintenance courante a eu un impact fort sur les conditions de travail, de santé et de sécurité des salariés de l’entreprise utilisatrice et des entreprises sous-traitantes. Sont analysées les conditions qui ont amené l’entreprise utilisatrice, qui sous-traite pourtant la maintenance de ses installations depuis plus de 30 ans, à une situation d’échec. C’est la maîtrise de l’outil de travail, de la sécurité et donc les capacités de contrôle et de prise sur le travail qui a ainsi été mis à mal. L’entreprise utilisatrice a été confrontée à un double échec dans ce projet, échec de l’amélioration des conditions de travail et échec de l’organisation du travail. Cette expertise ergonomique a également contribuer à révéler et à nommer non seulement un défaut dans la manière de conduire la sous-traitance, mais les limites du modèle de la sous-traitance lui-même quand celui-ci est poussé à son paroxysme. Pour proposer une piste de sortie de cette crise, un
changement de modèle radical a été défendu en CHSCT : celui de la ré-internalisation de l’activité de maintenance courante.