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Photographie statistique de la sinistralité au travail en France selon le sexe entre 2001 et 2019.
Etude et rapport
Edition : Lyon, Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT), juin 2022, 26 p., ill., bibliogr.
Sur la base des données les plus récentes publiées par l’Assurance maladie - Risques professionnels, cette étude de l’ANACT analyse la sinistralité au travail entre 2001 à 2019. Elle met en évidence un certain nombre de tendances, dont notamment des évolutions différenciées pour les femmes et les hommes. En ce qui concerne les accidents de travail, ils concernent en 2019, plus de 650 000 salariés en France, dont 63 % d’hommes et 37 % de femmes. La baisse globale des accidents du travail entre 2001 et 2019 (-11,1 %) correspond à une baisse pour les hommes (-27,2 %) mais masque la nette progression des accidents de travail pour les femmes (+41,6 %). Depuis 2001, les secteurs les plus accidentogènes pour les femmes sont les activités de services (santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire et les services, commerces et industries de l’alimentation), alors que le BTP représente de loin le secteur le plus accidentogène pour les hommes. Du côté des maladies professionnelles, elles concernent au total en 2019 plus de 50 000 personnes, autant de femmes que d’hommes. La progression des maladies professionnelles sur 19 ans est forte et constante dans l’ensemble (+108 %). Mais elle est deux fois plus rapide pour les femmes (+158,7 %) que pour les hommes (-73,6 %). Toutefois, depuis 2011, on constate une diminution puis une stabilisation du nombre de maladies professionnelles reconnues pour les femmes comme pour les hommes, compte tenu de l’évolution de leurs modalités de reconnaissance. Enfin, cet éclairage statistique longitudinal appelle à davantage d’efficience et d’efficacité dans la prévention des risques professionnels, notamment dans les secteurs à prédominance féminine ainsi qu’une prise en compte des conditions d’exposition différenciées des femmes et des hommes, notamment dans la rédaction du document unique d'évaluation des risques professionnels.