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Recyclage primaire des matières résiduelles électroniques au Québec : portrait de la santé et de la sécurité du travail et appréciation du risque sanitaire.
Etude et rapport | R-1155-fr
Edition : Montréal (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2022, 105 p., ill., bibliogr.
L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’exposition des travailleurs aux poussières, aux métaux et aux ignifuges dans des entreprises de e-recyclage primaire au Québec ainsi que d’apprécier le niveau de risque sanitaire pouvant en découler. Dans le cadre d’une étude transversale, des prélèvements d’air individuels ont été réalisés au cours de deux quarts de travail complets pour 85 travailleurs dans six entreprises de recyclage électronique ainsi que pour 15 travailleurs œuvrant dans le recyclage commercial (groupe témoin). Des prélèvements d’urine et de sang ont aussi été recueillis en fin de quart auprès de ces mêmes travailleurs, qui ont également répondu à un court questionnaire sur leurs habitudes de vie et sur leur statut sociodémographique. Les concentrations de quatorze métaux et de quarante ignifuges ont été mesurées dans les échantillons d’air, alors que les concentrations de neuf métaux et de vingt-sept ignifuges ont été mesurées dans les liquides biologiques. Dix hormones ont été mesurées dans le sang des travailleurs afin d’évaluer leur association avec les niveaux d’exposition aux perturbateurs endocriniens. Finalement, les pratiques relatives à la santé et à la sécurité du travail ont été documentées par des entrevues dirigées, menées auprès d’une trentaine de travailleurs et de gestionnaires. Ce rapport émet quelques recommandations quant aux conditions de travail, aux aspects réglementaires de surveillance, ainsi qu’au regard des besoins en recherche dans le milieu du e-recyclage. Ainsi, des efforts devraient être déployés pour diminuer l’exposition des travailleurs aux poussières en suspension, tant par la mise en place de procédures de nettoyage assidues et par l’adoption de pratiques de travail minimisant les projections, que par le déploiement et le port adéquat d’appareils de protection respiratoire. De plus, étant donné la présence de plomb dans l’air et dans le sang de plusieurs travailleurs, une surveillance biologique annuelle doit être mise en place si elle n’est pas déjà instaurée.
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