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Dépression et douleurs musculosquelettiques. Evaluation préliminaire d'une approche de réadaptation axée sur la promotion du retour au travail.
Etude et rapport | R-1068
Edition : Québec (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), octobre 2019, 51 p., ill., bibliogr.
L’étude visait à évaluer la faisabilité et l’impact d’une forme d’intervention expressément conçue pour répondre aux besoins des travailleurs blessés qui présentent des symptômes de douleur et de dépression. Ce type d’intervention a été appelé « Programme de gestion de l'activité progressive » (PGAP). Il réunit un large éventail de techniques conçues pour accroître la pratique d’activités physiques, améliorer l’humeur et aider le travailleur blessé à retourner au travail. Dans le cadre d’une telle intervention, le travailleur blessé rencontre un professionnel de la réadaptation dûment formé, à raison d’une heure par semaine pendant un maximum de 10 semaines. 57 travailleurs blessés (43 hommes et 14 femmes) présentant des symptômes de douleur et de dépression se sont portés volontaires pour participer à l’étude. L’âge moyen des participants était de 41 ans. La majorité des participants étaient mariés ou vivaient en union de fait, et avaient au moins 12 ans de scolarité. Au moment d’entreprendre l’étude, les participants étaient en moyenne absents du travail depuis environ 6 mois. La participation au PGAP a suscité de nombreux changements positifs. A la fin de l’intervention, les participants étaient plus optimistes quant à leur situation et à leur état de santé, et ils craignaient moins de s’engager dans des activités physiques. Ils ont en outre déclaré que leur douleur avait diminué, que leur humeur s’était améliorée et que le programme d'intervention avait amélioré leur qualité de vie. La majorité des participants ont par ailleurs indiqué qu’ils étaient « très » ou « extrêmement » satisfaits du traitement qu’ils avaient reçu. Lorsqu’ils ont été contactés six mois après la fin du traitement, 58 % des participants ont fait savoir qu’ils étaient retournés au travail. Vu l’absence d’un groupe témoin, il est impossible de se prononcer formellement sur la mesure dans laquelle les résultats en matière de retour au travail ont été influencés par l’intervention. Vu la taille modeste de l’échantillon, il n’a pas été possible de contrôler tous les facteurs externes susceptibles d’avoir influé sur la probabilité de retour au travail. Il importe aussi de souligner que les participants à l’intervention étaient tous volontaires. En conclusion, les résultats de cette étude suggèrent que le PGAP peut contribuer à l’amélioration de l’état clinique et au retour au travail des travailleurs blessés qui présentent des symptômes de douleur et de dépression. La majorité des participants ont déclaré qu’ils étaient satisfaits des traitements reçus et que leur qualité de vie s’était améliorée. Une accessibilité accrue d’interventions telles que celle évaluée dans cette étude pourrait améliorer les perspectives de rétablissement des travailleurs blessés qui présentent des symptômes de douleur et de dépression. Les résultats de l’étude permettent d’envisager l’évaluation de l’efficacité du PGAP dans le cadre d’essais cliniques contrôlés.
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