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Active epidemiological surveillance of musculoskeletal disorders in a shoe factory.
(Surveillance épidémiologique active des troubles musculo-squelettiques dans une fabrique de chaussures).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 59, n° 7, juillet 2002, pp. 452-458, ill., bibliogr. (En anglais)
Les buts de cette étude étaient d'évaluer une méthode active de surveillance des troubles musculo-squelettiques (TMS), et de comparer différents critères pour décider si oui ou non une situation de travail pouvait être considérée à haut risque de TMS. L'enquête a été réalisée dans une usine de fabrication de chaussures de grande taille. 253 ouvriers ont été questionnés et examinés par le même médecin en 1996 ; 191 ont été examinés à nouveau en 1997. Les facteurs de risque ont été estimés pour chaque travailleur par une analyse du poste de travail standardisée. La prévalence et l'incidence des syndromes de canal carpien, de la coiffe des rotateurs, et de tension au niveau du cou ont été calculés pour chacune des 9 situations de travail considérées. Les différents critères d'évaluation de ces situations ont été comparés. Sur la base des données de prévalence, 3 types de situations de travail ont été détectées à haut risque de TMS : les postes de découpe, de couture et de préparation à l'assemblage. Les données d'incidence ont identifié 3 situations de travail différentes : la préparation à la couture, l'assemblage mécanique et la finition. Au moins un facteur de risque de TMS reconnu a été identifié pour tous les groupes de situations de travail. Pour les 4 situations de travail présentant les scores de risque les plus élevés (couture, préparation à l'assemblage, encollage et découpe), le risque ergonomique pouvait être considéré comme équivalent. En conclusion, les auteurs soulignent que les résultats de la méthode utilisée dans un tel contexte dépendent en grande partie de la définition des critères utilisés pour évaluer le risque de TMS. Les critères basés sur les données d'incidence apparaissent plus fiables que ceux basés sur la prévalence. Enfin, selon eux, la surveillance médicale doit être combinée à celle des facteurs de risque, mais l'évaluation de l'exposition joue un rôle plus important dans la détermination des priorités d'une intervention ergonomique.