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Symptomatologie clinique et fonctionnelle respiratoire chez les coiffeurs de Méknès.
Article
Publié dans : Revue française d'allergologie et d'immunologie clinique, vol. 41, n° 5, juin 2001, pp. 484-490, ill., bibliogr.
Les aérocontaminants professionnels en milieu de coiffure sont susceptibles d'entraîner des réactions d'irritations et/ou de sensibilisation de l'appareil respiratoire. Parmi les agents incriminés, les persulfates occupent une place essentielle. D'autres substances peuvent être mises en cause, notamment des agents biologiques et apparentés (henné, poudre de lycopode, séricine) et des agents chimiques (amines aliphatiques, thioglycolates d'ammonium). Cette enquête épidémiologique transversale descriptive de type cohorte rétrospective exposés - non exposés a permis d'évaluer la prévalence des symptômes cliniques et des troubles fonctionnels respiratoire chez 100 coiffeurs. Elle a consisté en un questionnaire, une spirométrie et des tests cutanés allergologiques aux pneumallergènes courants. 54 % des coiffeurs ont une symptomatologie clinique contre seulement 23 % des sujets non exposés. La rhinite, l'asthme, la bronchite chronique et la toux sont plus fréquents chez les coiffeurs que chez les sujets non exposés avec respectivement 24, 9, 7 et 13 % contre 10, 4, 2 et 7 %. La fonction respiratoire est altérée chez 51 % des sujets exposés contre 13 % des sujets non exposés. Les troubles retrouvés sont surtout des syndromes des petites voies aériennes et des déficits légers de type obstructif. L'atopie semble être un facteur favorisant l'asthme et la rhinite, le tabac favorise la toux et la bronchite chronique. L'enquête sur le lieu du travail a révélé des mauvaises conditions de travail imposant des mesures de prévention technique (salons plus grands, fauteuils espacés, bonne aération et ventilation) et une surveillance médicale du travail.