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Influence des habitudes alimentaires et de la qualité du sommeil sur le travail pendant le mois du Ramadan.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 62, n° 2, avril 2001, pp. 115-120, ill., bibliogr.
Le Ramadan est un mois de jeûne. L'interdiction de boire et de manger, du lever au coucher du soleil, influence l'alimentation, le sommeil et la vigilance. Le rythme de vie spécifique du Ramadan a des incidences sur le travail. Ce sont ces incidences que cette enquête épidémiologique transversale étudie à travers le vécu de 150 ouvrières pendant et en dehors du mois de Ramadan. Il ressort de cette étude que le Ramadan affecte les habitudes alimentaires avec une diminution de la fréquence des repas (2,2 repas par jour au lieu de 3,5), un changement des horaires des repas et une modification de la qualité et de la quantité des aliments (moins de légumes et de boissons, plus de sucreries). Cela entraîne une augmentation des troubles dyspeptiques observés pendant cette période (33,1 % durant le Ramadan, 14,6 % en dehors du Ramadan). La prise nocturne de repas influence également la qualité du sommeil, avec des difficultés d'endormissement, une diminution de la durée du sommeil et un réveil difficile. Ces troubles du sommeil entraînent une baisse de la vigilance dans la journée rendant le travail plus pénible et dangereux. Selon les personnes interrogées, les causes des difficultés au travail semblent dues en premier lieu aux troubles du sommeil puis à la faim et à la soif. Le médecin du travail non musulman doit être informé des préceptes de l'Islam et du vécu réel du Ramadan. Ainsi, il pourra mieux appréhender les difficultés du travail pendant le jeûne et contribuer à l'éducation sanitaire du travailleur musulman.
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