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Le médecin du travail et la prévention de l'ostéoporose. Une étude sur 110 salariées.
Article
Publié dans : Cahiers de médecine interprofessionnelle, vol. 40, n° 3, 2000, pp. 285-293, ill., bibliogr.
Selon l'OMS, l'ostéoporose touche un tiers des femmes du monde occidental de plus de 50 ans. Le médecin du travail est souvent interrogé sur sa prévention. Cet article est le résultat d'une étude visant à étayer scientifiquement les conseils donnés par les médecins du travail. Elle porte sur l'exploration chez un groupe de femmes de l'état osseux, de la recherche de facteurs de risque de l'ostéoporose et de la tentative de définition d'un profil-type de femmes à haut risque de remodelage osseux. Cette enquête, réalisée sur 110 salariées d'un hôpital âgées de plus de 40 ans et sans antécédent particulier ni traitement hormonal, se basait sur un interrogatoire, une mesure de la densitométrie osseuse (DMO), le dosage de la FSH ainsi que de marqueurs osseux : ostéocalcine, phosphatase alcaline osseuse, cross-laps et désoxypyridinoline. Les résultats montrent que plus d'un tiers des femmes de plus de quarante ans est ostéopénique ou ostéoporotique. La prévention de l'ostéoporose doit toucher toutes les femmes et être précoce. Le taux élevé de l'ostéocalcine et du cross-laps, marqueurs significatifs dans cette étude, pourrait être un indicateur prédictif d'ostéoporose incitant au renforcement de la prévention. Le médecin du travail doit sensibiliser à l'hygiène de vie, à la consommation calcique, à l'intérêt d'une DMO précoce chez les femmes non traitées et informer sur les traitements.