Vibrations, chariots automoteurs et engins de chantiers. Etudes épidémiologiques et ergonomiques.


Extrait de : Bruit et vibrations au travail. Chapitre 1. Bruit et vibrations : effets sur l'homme et aspects médicaux. Colloque. Paris, 2-4 mars 2011.


Article

DUPERY M. | PETITFOUR R. | FABIN C. | LE CORRE E. | MONTCHAMP E. | MONTELEON P.Y. | NICOLAZZO P. | VILAINE C. | WARGON C.

Publié dans : Hygiène et sécurité du travail, n° spécial, n° 223, 2e trimestre 2011, pp. 47-51, ill., bibliogr.

Cet article fait partie du chapitre 1 "Bruit et vibrations : effets sur l'homme et aspects médicaux" du Congrès "Bruit et vibrations au travail", organisé par l'INRS, du 2 au 4 mars 2011, à Paris (référence INRS-Biblio : 00077655). Les objectifs de cette étude étaient de connaitre le risque vibratoire sur le corps entier de personnes conduisant des engins de chantier et/ou des chariots automoteurs de manutentions, et d’évaluer les répercussions sur la santé des salariés exposés. Des enquêtes épidémiologiques auprès d’employeurs et de salariés, ainsi qu’une étude ergonomique ont été réalisées. Les résultats ont montré que la plupart des entreprises incluses dans l’enquête « employeurs » disposent de moins de 10 engins et en sont propriétaires. Elles ignorent l’existence d’une réglementation « vibrations » et n’ont pas évalué ce risque. Moins d’un quart des entreprises déclare avoir pris des mesures de prévention. L’enquête « salariés » inclut 725 conducteurs d’engins. Les troubles de santé déclarés sont majoritairement ostéo-articulaires. Ils sont significativement corrélés à une durée importante de conduite, un antécédent d’accident d’engin, des secousses liées à l’état du sol et au mode de travail et plus particulièrement à un réglage insuffisant du siège. L’étude ergonomique a été réalisée dans six centres de traitement de déchets et sur six types d’engins. Les valeurs d’accélération équivalente [Aeq (m/s2)] sont comparables à celles décrites dans le guide INRS. Au regard des temps de conduite, dans la moitié des cas les valeurs d’exposition journalière dépassaient le seuil d’action. En conclusion, le risque « vibrations » est mal connu. Il est possible de réduire l’apparition de pathologies en agissant sur plusieurs facteurs. Les mesures de terrain confortent l’évaluation a priori.

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