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Psychosocial job stressors and suicidality : a meta-analysis and systematic review.
(Facteurs psychosociaux de stress au travail et risque de suicide : méta-analyse et revue systématique).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 4, avril 2018, pp. 245-253, ill., bibliogr. (En anglais)
Les facteurs de stress au travail sont des déterminants connus des troubles psychiques courants. Au cours des dix dernières années, il a été démontré que les facteurs de stress au travail peuvent aussi être des facteurs de risque de suicide. Le présent article vise à examiner ce sujet dans le cadre de la première revue systématique et de la méta-analyse exhaustive de la littérature à ce jour. Les auteurs ont utilisé une stratégie de recherche à trois niveaux dans sept bases de données électroniques. Les études ont été incluses si elles signalaient un niveau de stress professionnel ou une exposition à un facteur de stress et si le résultat était une idée suicidaire, une automutilation, une tentative de suicide ou un suicide. Deux chercheurs ont examiné les articles de façon indépendante. 22 études ont été incluses dans la méta-analyse. Dans l'ensemble, l'exposition aux facteurs de stress au travail était associée à un risque élevé d'idées suicidaires et de comportements suicidaires. L’odd-ratio (OR) pour les idées suicidaires (14 études) variait de 1,45 pour un faible soutien de la part de la hiérarchie et des collègues à 1,91 pour l'insécurité d'emploi. Dans le cas du suicide (six études), l'exposition à un plus faible soutien de la part de la hiérarchie et des collègues a produit un OR de 1,16, tandis qu'une faible autonomie au travail a donné un OR de 1,23. Les deux études portant sur les tentatives de suicide suggéraient un effet négatif de l'exposition aux facteurs de stress au travail. Cette étude fournit des preuves que les facteurs de stress au travail peuvent être liés aux idées suicidaires ou aux tentatives de suicide. Toutefois, comme la plupart des études dans ce domaine étaient transversales, il est nécessaire de mener des recherches longitudinales pour évaluer la robustesse des associations observées.