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Labour market segregation and gender differences in sickness absence : trends in 2005–2013 in Finland.
(Ségrégation sur le marché du travail et différences entre les sexes en matière d'absentéisme : tendances 2005-2013 en Finlande).
Article
Publié dans : Annals of Work Exposures and Health, Royaume-Uni, vol. 62, n° 4, mai 2018, pp. 438-449, ill., bibliogr. (En anglais)
Les femmes ont un taux de congés maladie plus élevé que les hommes, mais les variations de ce déséquilibre au fil du temps sont inconnues. Les auteurs ont examiné les différences entre les sexes des modulations de l'absentéisme en mettant l'accent sur la ségrégation entre les sexes sur le marché du travail. Les données du registre national des salariés finlandais âgés de 25 à 59 ans et des équations d’estimation généralisées basées sur une régression logistique répétée ont été utilisées pour évaluer le risque annuel de congé maladie d'une durée d'au moins deux semaines. Entre 2005 et 2013, la proportion ajustée en fonction de l'âge des travailleurs avec absence pour toutes causes de maladie a diminué pour les deux sexes, la plus forte baisse ayant coïncidé avec le pic de la récession économique en 2009. Une chute significative chez les hommes s'est principalement produite en 2009 pour les maladies et les troubles musculosquelettiques (TMS), 2 ans plus tard pour les troubles mentaux. En ce qui concerne l'absentéisme pour cause de maladies ou de TMS, la divergence croissante entre les sexes était principalement attribuable à une diminution plus importante des absences au moment de la récession dans les groupes à prédominance masculine, tels que les emplois manuels et manufacturiers, que dans d'autres secteurs et catégories professionnelles. Dans le cas des troubles mentaux, la différence croissante entre les sexes était en partie attribuable à une diminution plus faible de l'absentéïsme parmi les groupes d'emplois non manuels et à faible revenu à prédominance féminine. Les écarts croissants entre les sexes ne résultaient pas de changements différentiels dans la répartition de l'emploi ou de facteurs sociodémographiques parmi les populations masculine et féminine ayant un emploi. En fait, l'écart entre les sexes aurait été encore plus important sans une augmentation plus rapide chez les femmes du niveau de formation et de l'emploi non manuel. D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer si ces changements différentiels sont attribuables, par exemple, à une baisse des consultations chez un médecin, à une augmentation du présentéisme dans les groupes à prédominance masculine, ou à des pressions professionnelles accrues dans les groupes à prédominance féminine. Les mécanismes de sélection, c'est-à-dire l'augmentation du nombre d'hommes qui quittent le travail pour des raisons de santé par d'autres voies que l'absence pour cause de maladie, ne peuvent pas non plus être exclus.