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Etude du travail de nuit et ses effets chez les personnels des pharmacies privées à Douala.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 78, n° 5, octobre 2017, pp. 448-453, ill., bibliogr.
La pratique du travail de nuit est en augmentation à travers le monde et dans tous les secteurs d’activité. Cette forme de travail est motivée par des nécessités d’ordre socio-économique et présente de nombreux avantages, mais sa pratique n’est pas sans risque sur la vie sociale des salariés concernés. L’étude était descriptive et s’est déroulée à Douala (Cameroun), d’octobre 2015 à mai 2016, dans neuf pharmacies privées fonctionnant en mode 24h/24. L’échantillonnage a permis de recruter au moins 50 % des participants volontaires dans chaque pharmacie de l’étude. Leurs caractéristiques individuelles, les conditions de travail et les effets du travail de nuit sur leur vie sociale ont été étudiés. L’échantillon était constitué de 61 participants provenant de 9 officines. Les participants se répartissaient en 10 pharmaciens assistants (16 %) et 51 auxiliaires en pharmacie (84 %). Il y avait 43 femmes (70,5 %) et 18 hommes (29,5 %). La moyenne d’âge était égale à 33,4 plus ou moins 5,9 ans. Tous les participants travaillaient en système de quart 3 × 8 heures, et le volume horaire de travail quotidien était de 8 à 12 heures (72,1 %). La rotation des équipes survenait tous les 2 à 5 jours pour 82 % participants. Le travail de nuit était effectué par 42 participants (68,9 %). Les participants buvaient du café (49,2 %) et ou du thé (42,6 %) pour lutter contre le sommeil pendant le service de nuit. Les participants se plaignaient de troubles du sommeil (86,8 %) et de relations sociales perturbées avec leur progéniture (52,5 %), leur conjoint (42,6 %), le réseau social (42,6 %). En conclusion, le travail de nuit aurait des effets négatifs sur la vie sociale des personnels d’officines pharmaceutiques privées de Douala.