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Ultraviolet radiation and skin cancer risk in offshore workers.
(Rayonnement ultraviolet et risque de cancer cutané chez des travailleurs offshore).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 67, n° 7, octobre 2017, pp. 569-573, ill., bibliogr. (En anglais)
Un excès de mortalité et d’incidence des cancers de la peau a été rapporté chez des travailleurs du pétrole, qu’ils soient basés sur terre ou en mer. L’association entre cancer cutané et exposition individuelle au rayonnement ultraviolet (UVR) n’a pas été étudiée chez ces travailleurs, alors qu’ils ont de longues périodes de repos et des salaires élevés qui leur permettent de voyager vers des destinations ensoleillées. De plus, ils ont librement accès à des solariums sur de nombreuses plateformes. Le but de cette étude était d’examiner prospectivement le risque de mélanome cutané (CM) et d’autres cancers de la peau (NMSC), en fonction des habitudes de bronzage en tenant compte de l’exposition aux hydrocarbures aromatiques. Une cohorte d’hommes, employés offshore de 1965 à 1999, a été reliée au registre des cancers de Norvège 1999-2012. Une régression de Cox, adaptée au type cas-cohorte stratifié, a été utilisée pour évaluer les taux de risque avec intervalle de confiance à 95 %. La cohorte incluait 24 917 hommes. Sur un suivi de 13,5 ans, 112 CM et 70 NMSC sont survenus. Une relation dose-réponse positive a été observée entre la fréquence des coups de soleil et le risque de CM et de NMSC. L’utilisation d’un solarium, aussi bien avant qu’après l’âge de 20 ans, était liée à un risque accru de NMSC. L’utilisation d’écrans solaires était associée à un risque accru de NMSC. En conclusion, l’exposition UVR semble jouer un rôle significatif dans l’augmentation du risque de cancer cutané observée chez les travailleurs offshore en Mer du Nord. L’association positive entre solarium et risque NMSC vient s’ajouter à la documentation de plus en plus importante sur la cancérogénicité des dispositifs à UV artificiels.