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Manipulation des cytostatiques dans les services d’oncologie d’un Centre Hospitalo-Universitaire algérien.
Article
Publié dans : Santé publique, vol. 29, n° 2, mars-avril 2017, pp. 285-291, ill., bibliogr.
Une étude a été réalisée dans les services d’oncologie d’un centre hospitalo-universitaire algérien dont l’objectif était d’analyser les conditions de manipulation des cytostatiques. Une évaluation des conditions du travail a été réalisée en 2014 avec une réévaluation après l’inauguration d’un centre de lutte anti cancer en 2015. Des outils validés ont été utilisés : le questionnaire professionnel, le support de monographie des services de soins et le support de l’audit des services d’oncologie. Les résultats ont été comparés aux bonnes pratiques et les services d’oncologie ont été classés selon le pourcentage de conformité : non-conformité (< 69 %), conformité partielle (70-79 %), conformité substantielle (80-94 %) et conformité élevée (95-100 %). L’exposition a été évaluée par le calcul de l’indice de contact cytotoxique (ICC). Les services d’oncologie sont hébergés dans trois hôpitaux. La reconstitution se fait dans des salles de soins non spécifiques sans moyens de protection collective. Parmi les services d’oncologie, 62 % étaient classés en niveau d’exposition 2 et 3 exigeant des mesures de prévention collective. Il s’agit des services d’oncologie, de gynécologie et d’hématologie. Le niveau de conformité est très faible (28 %).Tous les services sont classés non conformes pour l’ensemble des items. La conformité intéresse beaucoup plus la formation, le contrôle de qualité et les mesures d’hygiène. Une amélioration des conditions de manipulation des cytostatiques a été enregistrée en 2015. Elle a concerné la formation du personnel, le recrutement des biologistes et des pharmaciens, la superficie, l’hygiène des locaux, le stockage des cytostatiques et les équipements de protection individuelle et collective. En conclusion, au regard de cette étude, il semble pertinent d’améliorer les conditions de manipulation des cytostatiques par la mise en place d’un programme de surveillance médico-environnementale avec la participation de tous les acteurs de prévention.