0 avis
Etude de la morbidité cardiovasculaire chez les infirmiers exposés aux cytostatiques : approche par l’analyse multivariée.
Article
Publié dans : Annales de cardiologie et d'angéiologie, vol. 65, n° 3, juin 2016, pp. 179-184, ill., bibliogr.
Le but de ce travail était d’étudier la relation entre la morbidité cardiovasculaire et l’exposition aux cytostatiques. Une étude descriptive analytique a été menée auprès de 74 infirmiers exposés aux cytostatiques dans les services d’oncologie et 215 non exposés. Un questionnaire médical a été appliqué. L’exposition aux cytostatiques a été estimée par la durée d’exposition et l’indice de contact cytostatique (ICC). Les tests statistiques utilisés étaient : risque relatif, rapport de cotes, analyses multivariée descriptive (ACM) et prédictive (système AIC). Il s'agissait d'une population jeune, l’âge moyen était de 42 ans ± 9,9 ans avec une prédominance du sexe féminin (81 %). L’ancienneté moyenne était de 18,4 ± 11,11 ans. Les moyennes de l’ICC variaient de 0,60 à 12,6 avec une différence hautement significative. Pour la morbidité, il n’y avait pas de différence pour la plupart des pathologies cardiovasculaires (RR : 1,03 ; IC 95 % de 0,59 à 1,82) en dehors de l’HTA et des thromboses veineuses. L’ACM objectivait une séparation entre les modalités et les observations des deux groupes pour l’HTA. L’interprétation des résultats au seuil alpha égal à 0,05 a montré une liaison avec la pathologie cardiovasculaire. L’étude de l’association entre la morbidité cardiovasculaire et l’exposition aux cytostatiques objectivait une association avec l’ancienneté et l’ICC avec une différence statistiquement significative (p = 0,01). L’analyse multivariée a permis d’éliminer les facteurs de confusion et retenir l’ICC et l’ancienneté à l’exposition aux cytostatiques dans l’apparition de la morbidité cardiovasculaire.