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Relationship between employment histories and frailty trajectories in later life : evidence from the English Longitudinal Study of Ageing.
(Relations entre les antécédents en termes d’emploi et les trajectoires en termes de fragilité plus tard dans la vie : preuves issues de l’étude longitudinale anglaise sur le vieillissement).
Article
Publié dans : Journal of Epidemiology and Community Health, Royaume-Uni, vol. 71, n° 5, mai 2017, pp. 439-445, ill., bibliogr. (En anglais)
Etant donné l’accélération du vieillissement de la population et les changements de politique destinés à rallonger la vie professionnelle, des éléments de preuve sont nécessaires concernant la capacité des adultes âgés à travailler plus longtemps. Afin de mieux comprendre les impacts du travail sur la santé, cette étude a examiné la relation entre les antécédents professionnels avant la retraite et les évolutions en termes de fragilité par la suite. L’échantillon comprenait 2 765 femmes et 1 621 hommes de l’étude longitudinale anglaise sur le vieillissement. Les auteurs ont utilisé des typologies d’emploi à vie en fonction du sexe et un index de fragilité (FI). Des modèles de courbes de croissance multiniveaux ont été utilisés pour prédire les trajectoires en termes de fragilité en fonction des antécédents d’emploi. Les résultats ont montré que les femmes, qui interrompaient brièvement leur carrière pour s’occuper de leur famille, puis travaillaient à temps partiel jusqu’à 59 ans, avaient un FI plus faible après 60 ans que celles qui travaillaient à temps plein jusqu’à 59 ans. Les femmes, qui avaient principalement pris soin de leur famille ou n’avaient pas travaillé à l’âge adulte, avaient des niveaux plus élevés de fragilité à 60 ans mais vieillissaient mieux par la suite. Les hommes, qui avaient travaillé à temps plein mais avaient arrêté soit à 49 ans ou à 60 ans avaient un FI plus élevé à 65 ans que ceux qui avaient travaillé à temps plein jusqu’à 65 ans. Les interactions entre les antécédents d’emploi et l’âge montraient que les hommes travaillant à plein temps qui arrêtaient à 49 ans avaient tendance à mieux vieillir. En conclusion, chez les femmes, avoir eu des périodes différentes au cours de leur vie soit de travail soit de soins familiaux pourrait être bénéfique pour atténuer le risque de fragilité par la suite. Chez les hommes, avoir quitté son emploi avant 65 ans semble être bénéfique pour diminuer l’augmentation des fragilités par la suite. Travailler à temps plein jusqu’à l’âge de la retraite n’apporte pas de bénéfices pour la santé à long terme.