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Prévention de la cataracte radio-induite : abaissement de la dose limite réglementaire et évaluation d'activités de maintenance potentiellement à risque en centrale nucléaire.
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Publié dans : Radioprotection, vol. 51, n° 4, octobre-décembre 2016, pp. 265-270, ill., bibliogr.
La limite réglementaire actuelle de dose au cristallin apparait trop élevée pour prévenir le risque de cataracte radio-induite. La directive 2013/59/Euratom impose un abaissement de cette limite de 150 mSv à 20 mSv par an. Dans cette perspective, EDF a constitué un groupe de travail national destiné à évaluer les doses au cristallin en vue de définir des mesures de protection et de suivi dosimétriques adaptées. L’évaluation dosimétrique d’une partie des activités s’est déroulée dans la centrale nucléaire du Tricastin. Les intervenants ont été équipés d’un dosimètre frontal pour la dose au cristallin et d’un dosimètre corps entier pour les quatre opérations de maintenance suivantes : repose de thermocouples sur le couvercle de la cuve ; remise en état des triangles du pressuriseur ; expertise des joints d’une vanne du circuit de refroidissement à l’arrêt ; décontamination des piscines. Pour chaque opération, réalisée deux fois, le ratio moyen dose cristallin sur dose corps entier a été calculé. Si le ratio est supérieur à 1, l’activité est considérée comme à risque d’exposition significative du cristallin comparativement au corps entier. C’est le cas pour la remise en état des triangles du pressuriseur (ratio moyen égal à 1,37). Cette activité est donc susceptible de nécessiter une surveillance particulière du cristallin, si elle est réalisée fréquemment par les mêmes intervenants.