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Codage d’emplois (PCS 2003) : retour d’expérience d’une étude menée en service de santé au travail.
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Publié dans : Santé publique, vol. 28, n° 4, juillet-août 2016, pp. 471-480, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était d’examiner la qualité d’un codage manuel d’emploi réalisé par des équipes de santé au travail, ayant accès à une application de Codage assisté des professions et des secteurs d’activité (CAPS). Les données d’une étude menée en service interentreprises, ont servi de base à l’examen du codage de 1 495 emplois avec la nomenclature des Professions et catégories socio-professionnelles 2003 (PCS) de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Une confrontation entre ce premier niveau de codage et un second niveau opéré par un codeur expérimenté a été réalisée. La concordance a été étudiée à l’aide du coefficient kappa et la comparaison de fréquence par des tests du Chi2. Les résultats rapportent un problème spécifique de codes absents ou erronés pour la variable emploi à hauteur de 14,5 % pour les groupes sociaux (un digit) et 25,7 % pour le code profession (quatre digits). Si la concordance des deux premiers niveaux de la PCS semble satisfaisant (kappa = 0,73 et kappa = 0,75), des déséquilibres dans les flux de reclassement sont également constatés. Pour le codage des professions, le taux de codes divergents est de 48,2 %. Après corrections des divergences et données manquantes, des variations dans l’expression de variables socio-professionnelles pouvaient atteindre jusqu’à 8,6 %. Comparée à d’autres études, l’utilisation de l’outil CAPS semble apporter une aide efficace à la codification. Toutefois, ces résultats plaident aussi pour que le codage des emplois avec la PCS 2003 se fassent avec l’utilisation d’informations auxiliaires et par des personnes formées à son utilisation.