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Violences subies par les médecins généralistes exerçant en libéral : sous-déclaration des agressions ou des atteintes aux biens.
Article
Publié dans : Presse médicale, vol. 44, n° 11, novembre 2015, pp. e321-e329, ill., bibliogr.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la prévalence des violences sur les médecins généralistes libéraux. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les freins éventuels à la déclaration à l’observatoire pour la sécurité des médecins, ainsi que de déterminer si la féminisation de la profession était associée aux situations de violence. Un questionnaire en 5 parties a été soumis par téléphone à 148 médecins généralistes libéraux tirés au sort. Il abordait les agressions physiques et verbales subies, les atteintes aux biens survenues au cours de leur carrière et le sentiment d’insécurité éprouvé. Le taux de participation était de 63 % (93/146). Au total, 171 incidents ont été rapportés dont 96 agressions physiques et verbales (56 %), et 75 atteintes aux biens (44 %) sans différence selon le sexe. Le motif principal des agressions était le refus de prescription (44 %). Pratiquement aucun médecin concerné n’a fait de déclaration à l’observatoire pour la sécurité des médecins, par manque d’intérêt pour 5 d’entre eux ou l’ignorance de son existence pour 10 sur les 32 praticiens ayant eu une agression après la création de l’observatoire. Une sous-déclaration des agressions ou des atteintes aux biens par les médecins victimes a été observée. Cette étude n’a pas mis en évidence de différence entre les hommes et les femmes.