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Occupational exposure to polycyclic aromatic hydrocarbons : relations between atmospheric mixtures, urinary metabolites and sampling times.
(Exposition professionnelle aux hydrocarbures aromatiques polycycliques : associations entre les mélanges atmosphériques, les métabolites urinaires et les moments de prélèvement).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 88, n° 8, novembre 2015, pp. 1119-1129, ill., bibliogr. (En anglais)
L’exposition professionnelle aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) peut être évaluée par des prélèvements d’atmosphère ou par la surveillance biologique, en utilisant soit le 1-hydroxypyrène (1-OHP) soit le 3-hydroxybenzo(a)pyrène (3-OHBaP). Le but de cette étude était de comprendre les liens entre les HAP présents dans l’air et les métabolites urinaires, dans le but d’améliorer la stratégie de surveillance biologique pour évaluer le risque cancérogène des HAP. Des prélèvements individuels d’air pour mesurer le pyrène et le BaP et des échantillons urinaires pour analyser les 1-OHP et 3-OHBaP chez sept salariés d’une usine de production d’électrodes ont été recueillis chaque jour travaillé de la semaine. Une grande variabilité des concentrations atmosphériques a été observée en fonction des activités et des jours, spécialement pour le pyrène gazeux. Aucune corrélation n’a été trouvée entre les métabolites urinaires : les concentrations maximales d’1-OHP étaient obtenues pour l’activité de fabrication d’électrodes ; celles de 3-OHBaP étaient obtenues pour l’activité d’approvisionnement de la machine en matériaux bruts. 60 % des concentrations maximales de 3-OHBaP ont été observées dans les urines recueillies à la prise de poste du dernier jour de travail. Celles de 1-OHP se passaient à différents moments d’échantillonnage, dépendant des concentrations de pyrène gazeux. L’absorption cutanée des HAP étaient confirmée par un effet significatif du pyrène particulaire sur le 1-OHP dans les échantillons collectés le matin du jour suivant. Le manque de corrélation entre les concentrations des métabolites souligne la non pertinence du 1-OHP et la pertinence du 3-OHBaP. Son élimination urinaire plus lente empêche le risque d’une sous-estimation de l’exposition. Son analyse urinaire devrait être effectuée au début du poste à la fin de la semaine de travail, spécialement dans le cas d’une grande variabilité de l’exposition.