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Sino-nasal cancer and exposure to leather dust.
(Cancer naso-sinusien et exposition aux poussières de cuir).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 57, n° 6, septembre 2007, pp. 438-443, ill., bibliogr. (En anglais)
En 1987, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, IARC) a classé la fabrication de chaussures et les activités de cordonnerie comme des professions exposées à un risque cancérogène avéré. Cependant, on trouve 10 fois moins d'articles publiés dans Medline sur ce sujet que d'articles sur les poussières de bois qui induisent également des cancers naso-sinusiens. Le but de cette étude était d'améliorer la prise en charge médicale, technique et sociale de ce type de cancer dans l'industrie de la chaussure. Une revue de la littérature a été réalisée par deux experts indépendants pour identifier les articles décrivant des études épidémiologiques sur ce thème, sans limitation de date. La recherche a trouvé 14 études, incluant une méta-analyse d'études cas-témoins : quatre des cinq études cas-témoins montraient un excès de risque lié à l'exposition aux poussières de cuir. Dans les 5 études de mortalité de cohorte, un excès de risque a été trouvé dans toutes les études menées dans les activités de la chaussure mais pas dans l'industrie de la tannerie. Les 4 études d'incidence des cancers naso-sinusiens confirmaient l'excès de risque dans la fabrication de la chaussure. En conclusion, dans l'industrie et le commerce de la chaussure, il y a un excès de risque de cancer naso-sinusien, en particulier pour ceux qui travaillent dans les activités de cirage, de finissage et de réparation. Les taux d'incidence chez les employés sont estimés de 1 à 7/100 000 en fonction du type de travail. La fraction de risque qui peut être attribuée à ce type d'exposition pour ce cancer en France est estimé à 3 %. A la lumière de ces résultats, une attention particulière devrait être portée sur la cancérogénicité des poussières de cuir comme cela a été fait pour les poussières de bois, et tout devrait être mis en oeuvre pour reconnaitre cette maladie professionnelle dans ce type d'activité.