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Antineoplastic drug contamination in the urine of Canadian healthcare workers.
(Contamination des urines de personnels de santé canadiens par un médicament cytostatique).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 88, n° 7, octobre 2015, pp. 933-941, ill., bibliogr. (En anglais)
Les auteurs ont mesuré la concentration urinaire de cyclophosphamide (CP), un médicament cytostatique couramment administré, parmi 98 personnels de santé canadiens potentiellement exposés. Ils ont étudié les facteurs associés aux niveaux de concentration du médicament. Pour chaque participant, 2 jeux d’échantillons urinaires ont été recueillis à deux moments différents. 55 % des échantillons dépassaient la limite de détection (LOD) qui était de 0,05 ng/mL. La concentration moyenne urinaire de CP était de 0,156 ng/mL, la moyenne géométrique de 0,067 ng/mL, la déviation standard géométrique de 3,18 et le 75e percentile était de 0,129 ng/mL. Les salariés ayant la proportion la plus grande d’échantillons supérieurs à la LOD étaient les bénévoles, les cancérologues, les aides-soignants et les diététiciennes. Il n’y avait pas de corrélation entre les niveaux de concentrations urinaires et un contact connu avec la CP durant le poste de travail. Deux types de salariés étaient associés de manière significative avec la concentration urinaire de CP : les salariés devant manipuler les médicaments cytostatiques et les salariés n’ayant pas reçu de formation sur la manipulation en sécurité des cytostatiques. La présence de CP non métabolisée dans les urines confirme que, malgré l’existence de mesures de contrôle, de nombreux soignants sont exposés aux risques liés à la présence de médicaments cytostatiques. Les auteurs conseillent d’intégrer dans un programme de sécurité l’ensemble du personnel impliqué dans l’organisation des soins, et pas seulement les pharmaciens et les infirmiers.