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A study of the association between urinary aluminum concentration and pre-clinical findings among aluminum-handling and non-handling workers.
(Etude de l’association entre concentration urinaire d’aluminium et données précliniques chez des travailleurs manipulant ou non de l’aluminium).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 10, n° 13, 2015, 7 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Dans le but d’évaluer la toxicité de l’aluminium concernant l’homme, cette étude a mesuré les concentrations d’aluminium dans les urines de travailleurs manipulant ou non de l’aluminium et examiné la relation entre leurs concentrations urinaires en aluminium et leurs bilans précliniques. 23 travailleurs en bonne santé manipulant de l’aluminium et 10 travailleurs en bonne santé n’en manipulant pas ont participé à l’étude. Leurs visites médicales, par ailleurs habituelles, incluaient le recueil d’urine et de sang. Les niveaux d’aluminium urinaires ont été analysés par ICP-MS (couplage spectrométrie d'émission à plasma-spectrométrie de masse). Des tests précliniques ont été pratiqués : mesures des KL-6, SP-D, TRCP-5b, IL-6 et IL-8 dans le sang et delta-ALA et béta2-microglobuline dans les urines ; toutes ces données étant considérées comme des indicateurs de fibrose pulmonaire, du métabolisme osseux, d’altérations glomérulaires et d’inflammation. De plus, a été mesuré dans l’urine un marqueur de lésions oxydatives de l’ADN, le taux de 8-OHdG. Les résultats ont montré que les concentrations urinaires d’aluminium allaient de 6,9 à 55,1 microg/g de créatinine (moyenne 20,1 microg/g cre) chez les travailleurs manipulant de l’aluminium, et de 5,6 à 15,6 microg/g cre (moyenne 8,8 microg/g cre) chez ceux qui n’en manipulaient pas, avec une différence significative entre eux. Dans les résultats précliniques, il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes sauf pour la delta-ALA. Cependant, il n’y avait pas de relation significative entre la concentration d’aluminium et les résultats précliniques, les années travaillées, l’âge ou le taux de 8-OHdG chez les travailleurs manipulant de l’aluminium. En conclusion, alors que l’excrétion urinaire d’aluminium était élevée chez les travailleurs manipulant de l’aluminium, cette étude suggère que l’aluminium à faible dose n’est pas directement toxique pour l’homme, au moins tant que les concentrations urinaires sont inférieures à 55 microg/g cre.