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Health-care barriers for workers with HAVS in Ontario, Canada.
(Obstacles à l’accès aux soins de santé pour des travailleurs présentant un HAVS en Ontario, Canada).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 65, n° 2, mars 2015, pp. 154-156, ill., bibliogr. (En anglais)
Le syndrome des vibrations main-bras (HAVS) devient irréversible faute d’identification précoce et de prévention de son évolution. Le but de cette étude était de décrire les comportements en matière de recours aux soins des travailleurs présentant un HAVS et les obstacles rencontrés. Tous les patients examinés pour un HAVS entre le 15 janvier et le 27 mars 2013 dans un service de santé au travail hospitalier (OHC) en Ontario (Canada) ont été invités à remplir un questionnaire leur demandant pourquoi et auprès de qui ils recherchaient des soins, les raisons pour lesquelles ils tardaient à recourir à des soins et les barrières qu’ils rencontraient dans l’accès aux soins. Les données ont été analysées par statistiques descriptives. 41 (82 %) patients ont accepté de participer. 37 avaient un HAVS confirmé ; 30 étaient au stade vasculaire 2 ou plus de la classification de Stockholm et 35 (97 %) étaient au stade neurosensoriel 1 ou plus. Les secteurs d’activité les plus courants étaient le bâtiment (21 soit 57 %) et les mines (6 soit 17 %). Les principales raisons de consulter étaient les douleurs (11 soit 30 %), l’insensibilité des doigts (8 soit 22 %) et les limitations fonctionnelles (5 soit 14 %). Le premier accès aux soins le plus courant était le médecin de famille (23 soit 66 %). L’attente moyenne entre l’apparition des symptômes et la consultation était de 3,4 ans, alors que le temps moyen entre l’apparition et le diagnostic OHC était de 9 ans. Les raisons du retard de recours aux soins étaient l’ignorance de la gravité et de l’irréversibilité du HAVS et la possibilité de continuer à travailler. Les médecins de famille suspectaient un HAVS dans 17 % des cas et recommandaient des modifications du travail dans 34 % des cas. En conclusion, les travailleurs souffrant de HAVS en Ontario tardent à recourir aux soins. Les médecins de soins primaires passent souvent à côté du diagnostic de HAVS. Les obstacles à l’accès aux soins incluent l’ignorance relative au HAVS et à l’importance de la prévention.