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Etude de la co-exposition aux contraintes physiques et aux produits chimiques neurotoxiques chez les salariés des Pays de la Loire.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 75, n° 4, septembre 2014, pp. 396-405, ill., bibliogr.
Dans un grand nombre d’environnements de travail, les salariés sont confrontés à des contraintes biomécaniques marquées, à un environnement physique agressif et/ou à des rythmes de travail. Cependant, la surveillance épidémiologique s’est rarement intéressée à la question de la co-exposition à des agents chimiques neurotoxiques et à des facteurs de risque biomécaniques de troubles musculosquelettiques susceptibles d’altérer les nerfs périphériques. Les données de l’échantillon régional de l’enquête SUMER 2003 ont été utilisées pour étudier ces phénomènes de co-expositions professionnelles dans la région des Pays de la Loire. Après calage sur marge des données régionales de l’enquête (soit 916 361 salariés après extrapolation), les analyses descriptives, effectuées séparément chez les hommes et les femmes, ont montré que 43 % des hommes et 27 % des femmes étaient exposés à des gestes répétitifs et/ou des outils vibrants et/ou le travail au froid, et que 30 % des hommes et 5 % des femmes étaient exposés à au moins un produit chimique neurotoxique. Chez les hommes, la co-exposition à des produits neurotoxiques et à des contraintes biomécaniques était fréquente, notamment pour les ouvriers du bâtiment et de la transformation des métaux. Cette étude montre que la co-exposition à des facteurs biomécaniques et chimiques susceptibles d’entraîner des neuropathies périphériques se concentre sur les mêmes catégories professionnelles.