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Influence de la gêne fonctionnelle et du contexte professionnel sur la prescription d’un arrêt de travail dans la lombalgie aiguë.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 75, n° 3, juin 2014, pp. 270-275, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était d’évaluer l’influence de la nature et de l’intensité des limitations fonctionnelles et contextuelles sur la prescription d’un arrêt de travail chez les patients présentant une lombalgie aiguë en médecine générale. Il s’agissait d’une étude transversale ayant inclus 60 patients en activité professionnelle, atteints de lombalgie aiguë commune. Les investigateurs, internes en stage chez le praticien, ont identifié et coté leurs principales limitations fonctionnelles et contextuelles. Les données ont été recueillies à partir du "questionnaire ATCIF", dérivé de la Classification internationale du fonctionnement (CIF). L’analyse de l’effet des variables qualitatives et quantitatives sur la décision d’arrêt de travail a été réalisée avec les tests de Fischer et Mann-Whitney respectivement. L’absence d’études supérieures (p = 0,03) et une catégorie socioprofessionnelle autre que cadre (p = 0,05) étaient associées à la prescription d’un arrêt de travail. Les sensations de douleur représentaient 85 % des déficiences organiques. Les restrictions d’activité intéressaient la mobilité dans 97 % des cas. Un obstacle environnemental, le plus souvent un défaut d’adaptation du poste de travail, a été rapporté chez 52 % des patients et était associé à la décision d’arrêt de travail (p = 0,02). L’intensité des limitations dans chacune des trois composantes précédentes était associée à la décision d’arrêt de travail (p<0,01). La décision d’arrêt de travail est associée à la présence de limitations contextuelles et l’intensité de l’ensemble des limitations observées. Le questionnaire ATCIF permet une meilleure évaluation du patient que l’approche traditionnelle basée sur le seul établissement d’un diagnostic. Il constitue un support pour une évaluation partagée du patient et une communication interprofessionnelle.