Sex differences in lifting strategies during a repetitive palletizing task.


(Port de charges lors d’une tâche répétitive de palettisation : différences de stratégies en fonction du sexe).


Article

PLAMONDON A. | LARIVIERE C. | DENIS D. | ST-VINCENT M. | ET COLL.

Publié dans : Applied Ergonomics, Royaume-Uni, vol 45, n° 6, novembre 2014, pp. 1558-1569, ill., bibliogr. (En anglais)

Quarante-cinq manutentionnaires (15 femmes, 15 hommes experts et 15 hommes inexpérimentés) ont été invités à réaliser des séries de transfert de colis dans des conditions similaires à celles rencontrées dans les centres de la grande distribution. L’objectif de l’étude était de vérifier s'il existait des différences entre les hommes et les femmes en termes de mouvements articulaires et de charge lombaire (moments de forces au niveau de l’articulation L5/S1). La tâche consistait à transférer 24 boîtes de 15 kg d’une palette à une autre à un rythme libre, puis à un rythme imposé de 9 manutentions/minute. Les données cinématiques 3D de l’ensemble du corps et les forces externes au niveau des pieds ont été mesurées. Un modèle numérique 3D a été réalisé pour estimer les moments de forces au niveau des lombaires (L5/S1). Les résultats montrent que le moment de force maximale au niveau de l’articulation L5/S1 lors des manutentions est significativement plus faible chez les femmes que chez les hommes, mais une fois ces résultats normalisés en fonction de la taille des sujets, les différences disparaissent. En général, les femmes adoptent une posture relativement proche de celle des hommes inexpérimentés. Cependant, les femmes se situent plus près de la charge que les hommes. La différence majeure entre les sexes a été montrée lors de la manutention de la charge depuis le sol. Les femmes réalisent un mouvement séquentiel initié par les genoux, suivi par les hanches puis le dos, tandis que les hommes experts réalisent un mouvement davantage synchronisé. La stratégie de port de charges des femmes étire probablement les tissues de la colonne vertébrale, ce qui entraînerait un risque accru de blessures au niveau du dos.

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