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Les femmes manutentionnaires. Un point de vue biomécanique et ergonomique.
Etude et rapport | R-757
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2012, 99 p., ill., bibliogr.
De nombreuses femmes exercent le métier de manutentionnaire. L’objectif de cette étude était de mieux comprendre ce qui différencie les femmes des hommes manutentionnaires dans leurs modes opératoires. Trois séances expérimentales ont été réalisées. La première consistait principalement à évaluer les capacités physiques des sujets et à les familiariser avec les conditions expérimentales. Les deux autres séances plaçaient les manutentionnaires dans deux contextes différents. Les caractéristiques de la charge (poids, fragilité du contenant et décentrage du centre de gravité), la hauteur de saisie et de dépôt, de même que l’état de fatigue des manutentionnaires sont les paramètres qui ont été modifiés pour tenter de susciter une plus grande variété de modes opératoires des participants. Des données biomécaniques et des observations ergonomiques ont été recueillies lors de ces trois séances à partir de systèmes de mesure du mouvement, d’une grande plate-forme de forces et d’un système de mesures de l’activation des muscles. Les résultats démontrent que les femmes (15 sujets) sont moins fortes que le groupe d’hommes experts (15 sujets) et celui d’hommes novices (15 sujets), avec des mesures de force musculaire (force de levée et force des muscles du tronc) se situant entre 49 et 63 % de celle des hommes. Les résultats confirment que les femmes opèrent de manière différente à celle des experts masculins, en adoptant des façons de faire qui ressemblent davantage à celle des novices masculins. Les résultats de cette recherche serviront à mieux adapter les programmes de formation en fonction du sexe. La majorité des risques rapportés dans ce rapport ne s’appliquent qu’aux conditions de manutention où la charge est prise du sol, ce qui ne représente qu’une fraction de la plupart des tâches de manutention. En fait, les risques au dos diminuent considérablement lorsque la charge est prise à la hauteur des hanches. Ces modes d’intervention sont non seulement utiles pour augmenter la marge de sécurité au dos, mais également pour réduire l’exposition physique des manutentionnaires, hommes ou femmes.
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