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Loud noise exposure and acoustic neuroma.
(Exposition à des bruits forts et neurinome de l’acoustique).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 180, n° 1, 30 avril 2014, pp. 58-67, ill., bilbiogr. (En anglais)
Les résultats des études sur exposition à des bruits forts et neurinome de l’acoustique sont contradictoires. Cet article présente une étude cas-témoins en population portant sur 451 patients atteints d’un neurinome de l’acoustique et 710 témoins appariés par région, sexe et âge, menée en Suède entre 2002 et 2007. Les données d’exposition professionnelle ont été tirées des mesures historiques du bruit au travail (321 intitulés d’emploi synthétisés dans une matrice emploi-exposition) et comparées aux expositions auto-déclarées. L’exposition au bruit au cours des loisirs a également été évaluée à partir des déclarations des sujets. Une analyse par régression logistique conditionnelle a permis d’évaluer les rapports de cotes. Les résultats n’ont pas montré d’association statistiquement significative entre le neurinome de l’acoustique et l’exposition professionnelle chronique au bruit, quelle que soit l’utilisation de protection individuelle. L’exposition à des bruits très forts au cours des activités de loisirs sans protection auditive était plus fréquente parmi les cas de neurinome de l’acoustique (OR = 1,47 et intervalle de confiance IC à 95 % : 1,06–2,03). Des rapports de cotes statistiquement significatifs ont été trouvés pour certaines activités de loisirs spécifiques comme le fait d’assister à des concerts, des événements sportifs ou d’aller dans des discothèques (OR = 1,82 et IC 95 % 1,09-3,04) et participer à des entraînements accompagnés de musique à des niveaux élevés (OR = 2,84 et IC 95 % 1,37-5,89). Ces résultats ne confirment pas l’association entre exposition professionnelle à des bruits forts et neurinome de l’acoustique. Malgré les associations statistiquement significatives rapportées entre les expositions de loisirs sans protection auditive et le neurinome de l’acoustique, en particulier chez les femmes, les auteurs ne peuvent pas évoquer comme explication l’existence d’un biais de mémoire.