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Night work and breast cancer estrogen receptor status : results from the German GENICA study.
(Travail de nuit et statut du cancer du sein vis-à-vis des récepteurs d’oestrogènes : résultats de l’étude allemande GENICA).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 5, septembre 2013, pp. 448-455, ill., bibliogr. (En anglais)
Les mécanismes possibles reliant travail posté de nuit et cancer du sein ont été largement discutés. L’exposition à la lumière au cours de la nuit (LAN) diminue la mélatonine qui a des propriétés oncostatiques et anti-oestrogéniques et peut ainsi modifier l’expression du récepteur alpha des oestrogènes. Cette étude examine l’association entre travail posté et cancer du sein dans des sous-groupes de patients présentant des tumeurs positives et négatives vis-à-vis du récepteur d’oestrogènes (ER). GENICA (Gene-ENvironment Interaction and breast CAncer) est une étude cas-témoins en population générale sur le cancer du sein avec des informations détaillées sur le travail posté pour 857 cas et 892 témoins. Le statut ER a été évalué par coloration immunohistochimique. Les associations entre travail posté de nuit et cancer du sein ER-positif ou ER-négatif ont été analysées à l’aide de modèles de régression logistique conditionnelle, ajustés pour les facteurs de confusion possibles. Le statut ER a été évalué pour 827 cas et était positif dans 653 et négatif dans 174 tumeurs du sein. Globalement, 49 cas et 54 témoins avaient travaillé par postes incluant des postes de nuit pendant au moins un an. Au total, avoir travaillé par postes et avoir travaillé de nuit n’étaient pas des situations associées à un risque élevé de tumeurs du sein, qu’elles soient ER-positives ou ER-négatives. Travailler de nuit pendant au moins 20 ans était associé à un excès significatif de cancer du sein ER-négatif (OR 4,73 et intervalle de confiance à 95 % 1,22-18,36). En conclusion, cette étude cas-témoins suggère que travailler de nuit sur de longues périodes est associé à un risque accru de cancers du sein ER-négatifs. Des études plus poussées sur les sous-groupes histologiques et l’analyse d’autres facteurs pouvant être significatifs sont essentielles à la découverte des mécanismes possibles.